top of page
Rechercher

Opportunités de réinvestissement du bon d'Etat arrivant à échéance en septembre 2024

  • mmalengreaux8
  • 12 août 2024
  • 4 min de lecture

Vous avez investi quelques économies dans le bon d'État émis par le gouvernement en septembre 2023 qui arrivera à échéance dans quelques semaines…que faire désormais de votre épargne ?


ree

Vous aurez sans doute constaté que les banques se mobilisent afin de capter votre épargne en proposant différentes solutions d’épargne court terme (avec généralement un horizon d’investissement à très court terme – à 1 / 2 ans). Actuellement, les taux de dépôt à un an proposés par les banques belges se situent entre 0.75% et 3% brut de fiscalité, et l’Etat belge proposera vraisemblablement un nouveau bon d’Etat à court terme. Cependant, ce type de solution peut présenter certains risques. En effet, qu’en est-il si les taux d’intérêt sont plus faibles dans un an, en raison des actions prévues de la Banque Centrale Européenne (BCE) ? Vous seriez alors confrontés à des conditions de réinvestissement moins favorables pour votre épargne.

Plus précisément, la BCE a déjà amorcé une première baisse de taux en juin 2024, et les marchés anticipent au moins deux autres baisses de taux potentielles de 0.25% chacune d'ici la fin de l'année 2024. Les futures baisses de taux en 2025 dépendront de l'évolution des données économiques, notamment en vue de la stabilité de l'inflation autour de l'objectif de 2% (qui reste l’objectif premier de la BCE)​. Ces baisses pourraient donc atteindre 0,5% à 1%, rendant les placements à court terme moins attractifs dans un an. Dans ce contexte, pourquoi ne pas diversifier les durées d’investissement ? 

 

1)      Diversification des maturités d’investissement


En fonction de vos objectifs de placement, diversifier la durée de ses investissements sur diverses échéances peut être pertinent (par exemple, répartir ses investissements dans des placements avec respectivement une durée de 1, 5, 7 et 10 ans). En allongeant les durées d’investissement, les épargnants peuvent sécuriser des taux d’intérêt intéressants potentiellement plus longtemps. Vous trouverez ci-dessous la courbe de taux des obligations de l’Etat belge en date du 09/8/2024.




ree



Cette courbe illustre le rendement annuel brut potentiel si vous prêtez vos liquidités à l’Etat belge en fonction de la maturité. La courbe est actuellement relativement plate. A titre d’exemple, votre rendement brut annuel est équivalent si vous prêtez à l’Etat belge à 2 ans et à 8 ans. Toutefois, nous n’avons pas de boule de cristal, mais si la BCE baisse ses taux courts durant les prochains mois, ce qui est actuellement attendu par le marché, il est probable que ce même taux à 2 ans sera plus bas à horizon 12 mois.

Diversifier ses échéances afin d’éviter un risque de réemploi à court terme peut donc faire sens. Du coup, la question qui vous vient est comment m’y prendre ? La fiscalité offerte sur les bons d’Etats étaient particulièrement intéressantes...

 

2)      Fiscalité intéressante des contrats d’assurance


Les bons d’État belges émis en septembre 2023 bénéficient d’un précompte mobilier (taxation) réduit à 15%. Toutefois ils ne sont pas les seuls placements à présenter une fiscalité avantageuse.  


En effet, des solutions telles que les contrats d’assurances vie de type branche 21 et branche 23 offrent une fiscalité attractive pouvant être très voire plus intéressante.  Pour rappel, la branche 21 est un produit d’assurance vie à capital garanti, offrant un taux garanti et une participation bénéficiaire (versée en fonction des résultats de la compagnie d’assurance). La branche 23 n'offre pas de capital garanti mais permet d'accéder aux marchés financiers via des fonds d'investissements pouvant investir dans différents types d’instruments en fonction de sa stratégie propre (actions, obligations, mixtes…).


Au niveau fiscal, dans le cadre d’un contrat d’assurance vie, l’investisseur paie une taxe de 2% sur les primes versées, mais bénéficie d’une exonération de taxation à l’intérieur du contrat (il ne paie ni précompte mobilier, ni taxe belge sur l’épargne, ni taxe sur les opérations de bourse, ni taxe sur compte titre dans certains cas) sous certaines conditions.

Dans le cadre de la branche 23, si on tient compte qu’il y a une exonération de la taxe belge sur l’épargne (« TBE » - soit un précompte mobilier de 30% qui est normalement à payer sur la partie des intérêts et plus-value générées par les investissements obligataires au sein d’une SICAV) et compte tenu du rendement annuel actuel moyen sur des obligations en zone EUR (estimé à 3%), on pourra théoriquement rapidement amortir la taxe d’entrée de 2%. La hausse des taux d’intérêt depuis début 2022 observée sur le marché des obligations en zone EUR a renforcé cet argument. Notez qu’il s’agit d’un rendement théorique, et toute hausse éventuelle des taux d’intérêts durant la période d’investissement pourrait entrainer un allongement de la durée nécessaire pour amortir cette taxe.


L’exemple ci-dessous illustre parfaitement cet attrait fiscal de la branche 23 :


ree

Nous estimons que la taxe est amortie en un peu plus de 2 ans en cas de souscription dans une branche 23 investie à hauteur de 100% en obligations.


A titre d’exemple, un portefeuille de placement investi à hauteur de 50% en obligations mettra théoriquement, et compte tenu des rendements actuels des obligations, approximativement 4 ans pour rembourser cette taxe de 2% payée à l’entrée.


On comprend donc que l’investissement dans une solution défensive, via des fonds d’obligations en contrat d’assurance de type branche 23 peut être fiscalement très intéressant par rapport à un investissement en compte titre ou en dépôt suivant l’horizon de temps.

Enfin, dans le cas d’une branche 21 uniquement, il convient de rappeler qu’il faut rester investi au moins huit ans afin de bénéficier de l’exemption de précompte mobilier. En cas de rachat ou de retrait partiel ou total avant huit ans, un précompte mobilier de 30% s’appliquera sur un rendement fictif de 4.75% par an. Si une couverture décès pour un pourcentage de 130% du montant investi est mise en place à la signature du contrat, l’exonération est prévue même en cas de rachat avant huit ans.

 

3)      Recherche de diversification du risque

Enfin, les fonds de branche 23 offrent une diversification intéressante par rapport à des solutions d’épargne à court terme. Il est possible effectivement d’être investi au travers de sicav d’obligations émises par différents types d’émetteurs (pays ou par des entreprises), situées dans des zones géographiques différentes et répartie éventuellement sur différents secteurs. On évite ainsi la concentration au secteur bancaire généralement fort représenté dans notre patrimoine.

 

En conclusion, réinvestir de manière avisée et informée permet de protéger et de faire fructifier son capital à long terme, tout en profitant d’une fiscalité optimisée.

 

 
 
 

Commentaires


bottom of page